Le président turc, qui entame ce lundi 9 juillet un nouveau mandat de cinq ans, a dévoilé un gouvernement resserré de 16 ministres, dont le mari de sa fille Esra.
Recep Tayyip Erdogan se trouve en position de force alors qu'il entame lundi 9 juillet un nouveau mandat de cinq ans. Le président turc a dévoilé un gouvernement resserré au sein duquel il a confié à son gendre le poste-clé des Finances. M. Erdogan, 64 ans, a prêté serment au Parlement, s'engageant notamment à préserver les principes de la Turquie laïque fondée par Mustafa Kemal Atatürk et à accomplir sa tâche d'une manière « impartiale ».
Au pouvoir depuis 2003, d'abord comme Premier ministre puis président, M. Erdogan a été réélu le 24 juin, remportant l'élection présidentielle dès le premier tour avec 52,6 % des voix, loin devant ses concurrents. Après la prestation de serment, M. Erdogan a déposé une gerbe au mausolée d'Atatürk avant de présider une cérémonie au palais présidentiel, inaugurant une nouvelle ère dans l'histoire moderne de la Turquie avec le passage au système présidentiel, aux termes d'une révision constitutionnelle adoptée par référendum avec une marge étroite en avril 2017. Saluant « un nouveau début » pour la Turquie, il a promis, dans une apparente tentative d'apaiser une société extrêmement polarisée, de servir tous les Turcs. « Je ne suis pas seulement le président de ceux qui ont voté pour moi, mais de l'ensemble des 81 millions » de Turcs, a-t-il déclaré.
« Hyperprésidence » Dans la soirée, il a dévoilé un nouveau cabinet de seize ministres (contre vingt-six actuellement), dont le plus en vue est son gendre Berat Albayrak, qui s'est vu confier le portefeuille-clé des Finances. Le ministère de la Défense a été attribué au chef d'état-major Hulusi Akar. Le chef de la diplomatie sortant Mevlüt Cavusoglu a été reconduit. Marié à la fille aînée de M. Erdogan, Esra, M. Albayrak, 40 ans, qui occupait depuis 2015 le poste-clé de ministre de l'Énergie, a connu ces dernières années une irrésistible ascension.
Sa nomination aux Finances survient dans un contexte économique difficile avec une inflation élevée, une forte dévaluation de la monnaie et un important déficit des comptes courants, en dépit d'une croissance solide. Les marchés, qui redoutent des pressions de M. Erdogan sur la Banque centrale, semblent avoir mal accueilli la nomination de M. Albayrak aux Finances, la livre turque chutant de plus de 2 % dans la soirée face au dollar.
Outre les ministres, M. Erdogan a nommé au poste de vice-président Fuat Oktay, un technocrate qui avait par le passé dirigé l'Agence turque de gestion des situations d'urgence (Afad). L'accession de M. Erdogan à cette « hyperprésidence » intervient près de deux ans après une tentative de coup d'État, le 15 juillet 2016, menée par des militaires factieux et suivie de vastes purges notamment au sein des forces armées, de la police et des administrations, avec l'arrestation ou le limogeage de dizaines de milliers de personnes. La dernière vague de purges, annoncée dimanche, a touché plus de 18 000 personnes, en majorité des soldats et des policiers, qui ont été limogées par un décret-loi présenté comme le dernier sous l'état d'urgence instauré au lendemain du putsch manqué.
« Autocratie institutionnalisée » Dans le nouveau système, le poste de Premier ministre, occupé par Binali Yildirim, a été supprimé, et le chef de l'État détient désormais l'ensemble du pouvoir exécutif et pourra promulguer des décrets. Il nommera également six des treize membres du Conseil des juges et procureurs (HSK), chargé de désigner et destituer le personnel du système judiciaire. « L'essentiel des pouvoirs sera concentré entre ses mains, il n'y aura plus de Premier ministre et presque aucune des procédures de contrôles et de contrepoids d'une démocratie libérale. En d'autres mots, la Turquie sera une autocratie institutionnalisée », estime Marc Pierini, chercheur à l'institut Carnegie Europe.
Lors des législatives qui se sont tenues en même temps que la présidentielle, le parti islamo-conservateur de M. Erdogan, l'AKP, a obtenu 295 sièges sur 600 et ne contrôle le Parlement que grâce à son alliance avec les ultranationalistes du MHP, qui comptent 49 élus. De nombreux experts craignent que cette alliance conduise à un durcissement de la politique menée par M. Erdogan, notamment sur la question kurde. Des dirigeants étrangers, comme le Vénézuélien Nicolás Maduro et le Soudanais Omar el-Béchir ou encore le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, ont assisté à la cérémonie, ainsi que le président bulgare Roumen Radev et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán.
publié : le 2018-07-10 | Source : le point et AFP | Mis à jour il y a environ 1 jours | vu 599 fois
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