Réforme des filières au bac : les lycées auront-ils assez de profs pour la mettre en place ?
Réforme des filières au bac : les lycées auront-ils assez de profs pour la mettre en place ?
A partir de 2019, les élèves de première ne choisiront plus entre les trois filières L, ES et S, mais composeront leur menu de baccalauréat à la carte entre douze spécialités. Ce qui pose un problème de ressources humaines aux lycées : auront-ils assez de professeurs pour assurer tous les cours ?
Oubliez les filières L, ES et S. A partir de 2019, les élèves de lycée arrivant en classe de première ne s'engageront plus dans l'une de ces spécialités qui régissent le baccalauréat depuis un quart de siècle. Ils pourront désormais composer leur menu personnalisé, en choisissant trois spécialités sur une carte de douze, à raison de quatre heures hebdomadaires chacune. Ce bouleversement, voulu par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, vient d'être précisé par deux notes adressées en septembre aux recteurs par ses services. Si le principe de cette réforme est plutôt bien accueilli sur le terrain, un problème s'annonce tout de même pour sa mise en œuvre : y aura-t-il, surtout dans le contexte des réductions d'effectifs d'ampleur prévues dans le secondaire l'an prochain (2.600 postes en moins), assez de professeurs pour assurer le "large choix" de cours promis ?
"C'est une réforme qui appelle à déployer de nouveaux moyens"
"L'esprit de cette réforme répond à nos attentes : elle va proposer aux élèves un éventail de matières plus large pour mieux les préparer à l'enseignement supérieur, l'objectif est louable", salue auprès de Marianne Florence Delannoy, secrétaire générale adjointe du Snepden-Unsa, syndicat des personnels de direction, elle-même proviseure dans deux lycées du Nord. Tout en soulignant aussitôt : "Il y a des contraintes logistiques et humaines particulièrement fortes, qui plus est actuellement. Chaque établissement devra prendre ce facteur en considération…".
Conscient des difficultés pratiques que vont rencontrer certains établissements, le ministère de l’Éducation nationale n'exigera pas que la totalité des douze spécialités soit disponible dans chacun d'entre eux. Seules sept, considérées comme les plus courantes (humanités, littérature et philosophie ; langues, littératures et cultures étrangères ; histoire géographie, géopolitique et sciences politiques ; sciences économiques et sociales ; mathématiques ; physique-chimie ; SVT), devront être proposées à chaque lycéen, c'est-à-dire être "accessibles dans un périmètre raisonnable", précisent les notes de service. Les cinq autres seront implantées dans des établissements "peu attractifs", de manière à renforcer leur rayonnement, ou encore accessibles via le Centre national d'enseignement à distance (Cned).
Une précaution insuffisante, juge Alexis Torchet, secrétaire national du Sgen-CFDT et membre du Conseil supérieur de l’Éducation : "C'est une réforme qui appelle à déployer de nouveaux moyens, pour préserver une offre à peu près égale sur toutes les zones du territoire".
Le rodage de 2019 s'annonce compliqué
Si les ressources humaines ne sont pas à la hauteur, prévient Florence Delannoy, certains lycées pourraient bien être tentés de proposer des menus "tout faits" à leurs élèves. Objectif : "Eviter qu'il y ait trop de combinaisons différentes" en se limitant à des options "pouvant fonctionner avec les moyens et les professeurs actuellement à disposition des établissements". En clair, des assemblages de spécialités "scientifiques" ou "littéraires", par exemple, pourraient être bricolés pour les élèves… "Bien sûr que certains lycées choisiront cette option, reconnaît Alexis Torchet. Certains n'auront pas d'autre choix pour éviter d'être en difficulté à la rentrée prochaine".
Une solution qui irait complètement à contre-courant de l'esprit de la réforme : garantir à l'élève une liberté de choix totale. "Ce serait annihiler tout l'esprit de la réforme, on supprimerait les filières pour en former d'autres, informelles, et on créerait à nouveau des tubes qui vont finir à leur tour par se hiérarchiser entre eux. En clair, c'est faire une croix sur le cœur de la réforme", confirme Alexis Torchet. Qui signale une autre difficulté déjà anticipée par les professeurs : "Les programmes de ces matières n'ont toujours pas été définis alors que les élèves qui entreront en première l'année prochaine, actuellement en seconde, vont devoir choisir leurs spécialités en début d'année 2019… Comment faire pour guider les élèves et leurs parents, alors que nous sommes nous-même perdus ?".
publié : le 2018-10-03 | Source : marianne | Mis à jour il y a environ 1 jours | vu 431 fois
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