2017 : avoir 18 ans et résister en Turquie…

Dans la nuit du samedi 6 mai, un raid policier a eu lieu dans le quartier Küçükçekmece d’Istanbul provocant le décès d’une jeune fille de 18 ans.

Sıla Abalay avait 18 ans. Militante des Jeunes révolutionnaires, elle combattait le régime du président Erdogan. Et, dans la nuit du 6 mai, elle a été abattue lors de perquisitions menées par la brigade anti-terroriste, le GPIN et des policiers en civil dans le quartier Küçükçekmece d’Istanbul.

Et ceci sous le mobile qu’elle était une haute responsable du groupe armé DHKP-C (Parti-Front révolutionnaires de libération du peuple), organisation d’extrême gauche d’idéologie marxiste-léniniste.

On a toutefois peine à imaginer qu’une jeune fille de cet âge puisse être à la tête d’un mouvement qui lutte depuis 45 ans contre le système oligarchique turc !

Le Front populaire de Turquie a déclaré dans un communiqué que Sila Abalay avait été abattue par la police et que le gouvernement de l’AKP (Parti de la justice et du développement) continuait à massacrer les enfants du peuple. Il souhaite également que l’État turc se justifie sur ce meurtre.

Quoi que puissent en dire les médias nationaux assujettis au pouvoir en place, les faits sont les mêmes. Les prétextes aussi. Dans le cadre d’un pseudo lutte contre le terrorisme, l’armée turque a tous pouvoirs pour tuer, quelque soit l’âge…

La liste des jeunes exécutés par les services de polices commence à être conséquente. Et, à notre époque, cette impunité n’est plus tolérable. Cependant, dans cinq jours, les résultats du référendum du 16 avril dernier seront officiellement annoncés. Et l’on peut craindre alors une inconcevable escalade dans les atrocités commises en Turquie.

B.T.
Dogan Presse Agence


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