Mort de Shireen Abu Akleh : les Palestiniens ont remis aux Américains la balle ayant tué la journaliste

La journaliste palestino-américaine a été tuée alors qu’elle couvrait une opération militaire en Cisjordanie occupée.

L’Autorité palestinienne a remis aux Américains pour expertise la balle ayant tué en mai la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, a fait savoir, samedi 2 juillet, le procureur en chef palestinien.

Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai en couvrant une opération militaire israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée.

Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), pour savoir si la balle avait déjà été remise aux Américains afin de leur permettre de l’expertiser, le procureur Akram Al-Khatib a répondu « oui ». Il a précisé que les Américains s’étaient engagés à la rendre aux Palestiniens. Selon des sources palestiniennes à Ramallah, siège de l’Autorité Palestinienne, l’expertise sera menée à l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.

L’agence de presse officielle palestinienne Wafa a annoncé samedi soir que l’Autorité palestinienne avait donné son feu vert pour remettre la balle aux Etats-Unis, mais pas à Israël.

Israël rejette la version de l’ONU

Depuis la mort de Shireen Abu Akleh, Israël demande aux Palestiniens de leur remettre la balle fatale, afin de déterminer si elle provient bien de l’arme d’un soldat israélien. L’Autorité palestinienne a toujours refusé de leur remettre la balle et a demandé récemment aux Israéliens de leur faire parvenir l’arme fatale à la journaliste. L’armée israélienne ne cesse de dire qu’il est « impossible de déterminer si (la journaliste) a été tuée par un homme armé palestinien tirant aveuglément dans le secteur où elle se trouvait, ou par inadvertance par un soldat israélien ».

Selon l’enquête palestinienne, la journaliste vedette de la chaîne arabe Al Jazeera a été tuée par une balle de calibre 5.56 mm tirée par un soldat israélien ayant utilisé un M-14, une arme semi-automatique. Des enquêtes journalistiques ont aussi pointé en direction de l’armée israélienne. Idem pour le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, qui a conclu à un tir fatal d’un soldat israélien.

Mais l’armée israélienne a rejeté la version onusienne, le ministre de la défense Benny Gantz évoquant une enquête « sans fondement ».


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