Demande de clémence pour Oscar Lopez Rivera
Le Comité progressif du Congrès des États-Unis, a appelé Barack Obama à accorder l’amnistie à Oscar Lopez Rivera, leader indépendantiste portoricain, emprisonné depuis 35 ans.
"Beaucoup d'organisations internes et externes aux États-Unis estiment que les 35 années d'emprisonnement relatives au crime commis par Lopez Rivera ont été suffisantes pour payer sa dette envers la société et que pour cette raison, le reste de sa peine doit être commué" informe une lettre adressée à Barack Obama et signée par les députés démocratiques Raul Grijalva d'Arizona, Keith Ellison du Minnesota et Mark Pocan du Wisconsin.
Paul Grijalva est le porte-parole minoritaire du Comité des ressources naturelles. Il assure l’exercice de la juridiction principale sur les affaires de Porto Rico. Keith Ellison est l'un des principaux candidats à la présidence du Parti démocrate des États-Unis.
Àgé de 73 ans, assimilé par certains à un terroriste, considéré par d’autres comme un prisonnier politique, Lopez Rivera purge actuellement sa 35e année d'emprisonnement suite à ses activités d'indépendance avec le FALN (Forces armées de libération nationale), organisation qui a lutté de manière extrêmement violente pour libérer Porto Rico de la colonisation américaine.
En 1999, Lopez Rivera a rejeté la clémence conditionnelle offerte par l'ancien président, Bill Clinton, car celle-ci ne concernait pas la totalité des membres du FALN détenus avec lui. Elle impliquait également de « renoncer à l’usage du terrorisme »... Il est le plus ancien prisonnier politique d'Amérique latine de l'histoire des États-Unis.
Manuel Rivera, avocat et porte-parole du groupe Puerto Ricans United in Action, a déclaré que cette lettre avait été réclamée auprès du Comité progressif depuis des mois. "Nous sommes satisfaits de l'effort humanitaire de la part du bureau du membre du Congrès Grijalva et du reste des membres du Comité progressif pour le geste humanitaire qu'ils ont fait en écrivant au président américain pour libérer Oscar Lopez Rivera", a-t-il déclaré.
Il a cependant ajouté : "nous devons continuer à lutter jusqu'à la dernière journée de la présidence Obama. Nous devons continuer à appeler et à écrire à la Maison Blanche et au Congrès".
Source : Telesure
Traduction : Dogan Presse Agence