Le 1er mai, retrouvons-nous dans le cortège du Front Populaire
Le Front populaire France publie un communiqué pour inviter les français à participer aux manifestations du 1er mai 2018.
Nous appelons tous les citoyens à participer aux manifestations qui se dérouleront dans toute la France le 1er mai.
Que ce soit en Turquie ou en France, nous avons lutté pour gagner nos droits et la journée des travailleurs est l’un des ces droits. Cette journée, c’est le 1er mai où nous serons dans la rue avec nos drapeaux rouges. Nous trouverons notre place dans les cortèges.
Fin des années 1886 : époque de terreur du capitalisme
En 1886, aux États-Unis, des dizaines de milliers de travailleurs se sont unis pour se rassembler dans les rues. La bourgeoisie a répondu aux ouvriers par des massacres. Des centaines d’arrestations de travailleurs ont eu lieu. Le 1er mai 1886, quatre détenus ont été pendus et un a été tué sous la fausse explication de suicide.
C'est ainsi que le 1er mai est né. En 1889, cette journée a été déclarée journée internationale de la lutte et de la solidarité du monde ouvrier.
Les rues sont à nous, soyons dans les rues le 1er mai !
Dans le pays où nous vivons, la France, vous êtes face à la répression de l’État. En France, depuis 1969, c’est la première fois que le taux de participation aux élections présidentielle a été aussi bas car nous n’avons eu que le choix entre l’extrême droite de Marine Le Pen et la politique d’Emmanuel Macron.
Dans le gouvernement de François Hollande, Macron était ministre de l’Économie. À cette époque, de grandes crises économiques avaient lieu. Peu avant les élections présidentielles, Macron a donné sa démission du ministère de l’Économie pour devenir le 25e président de la France aux élections du 7 mai 2017.
Loin d’être considéré comme responsable du naufrage de l'économie française sous le précédent gouvernement, il a été considéré comme le sauveur de la France.
Dès son accession au pouvoir, il affirmait dans ses discours qu’il allait faire le mieux possible pour son pays afin d’améliorer la situation de la France et qu’au niveau Européen, la parole de la France soit entendue. Peu après, il s’est très vite avéré que la politique de Macron servait aux profits d'une poignée de plus riches.
Les premières décisions de Macron ont été celles que les pouvoirs précédents n’avaient pas osé ou pu mettre en pratique. Le peuple français avait combattu et gagné des libertés et Macron, au pouvoir, a décidé de reprendre tous ces droits acquis par le peuple français. Une des premières choses mise en place a été la loi du Travail, imposée par l’Union européenne puis le lancement d’une politique de privatisation également imposées par l'UE.
Pour imposer cette politique de répression, et pour la rendre légitime, il a fait adopter le 1er novembre 2017 la loi antiterroriste qui a clôturé deux années d’état d’urgence en France.
Pendant deux ans, tous les droits démocratiques de la population ont été limités par l’état d’urgence. Sept cents personnes ont été interdits de manifester, 160 meetings et manifestations ont été interdits. Plus de 4 500 perquisitions ont été effectuées. Comme l’état d’urgence ne suffisait pas, la loi antiterroriste a été mise en application. Avec cette loi, les répressions de l’État ont pris de l’ampleur. Les révolutionnaires de gauche, les démocrates et les responsables d’ONG ont été sous répression. Des procès ont été ouverts contre les révolutionnaires turcs et ceux du Front populaire. Leurs papiers d’identité ont été confisqués, leurs comptes bancaires gelés. Ils ont été interdits de sortir du territoire pour finalement être expulsés dans un autre pays.
L’Europe avait déjà imposé la privatisation de la Poste. Maintenant, c’est au tour de la SNCF. D’un côté le gouvernement affirme que la SNCF représente 55 milliards de dette. Et ceci est corroboré par la presse pro gouvernementale afin de convaincre la population. Et d’autre part, le gouvernement négocie de nouveaux marchés et de nouvelles dépenses ont lieu. Face à cette décision de privatiser la SNCF, les cheminots ont décidé de ne pas garder le silence et ils ont entamé une vaste campagne de grèves. Celles-ci ont débuté début avril, sont prévues jusqu’à la fin du mois de juin, deux jours tous les cinq jours avec une possible prolongation durant les deux mois d’été.
Peu de temps après l'action des cheminots, d'autres ouvriers, retraités et finalement les étudiants se sont joints aux grèves.
Les étudiants du cycle secondaire et des facultés continuent leur résistance avec différentes actions : boycott des cours, occupations des amphithéâtres, etc. Le mois dernier, à Sciences Po Montpellier, les étudiants en grève ont été agressés par des malfaiteurs fascistes, cagoulés, armés de bâtons et réquisitionnés par le doyen. Il y a eu des blessés graves et, suite à cette attaque, le mouvement a pris une ampleur nationale dans différentes universités du pays.
Alors que cela ne s’était pas produit depuis de nombreuses années en France, le gouvernement a pris la décision d’envoyer la police dans les facultés pour évacuer de force les étudiants. Nous avons pu constater de nombreux actes de violences policières d’une rare intensité. Contre ces interventions des services de l’ordre, la résistance des étudiants se renforce et grandit jour après jour.
Après la SNCF, les prochains objectifs de l’Union européenne en France seront de privatiser environ 150 barrages hydroélectriques.
La ZAD, territoire du peuple
Dans la région de Nantes en France, l'État voulait construire une gare TGV ainsi qu’un aéroport international détruisant la nature locale. Cette résistance a entraîné le développement de la ZAD (Zone à défendre ou « zone de défense ») : zone autonome du système capitaliste, gérée par des écologistes et des amoureux de la nature.
Les environnementalistes ont défendu cet emplacement et les huit ans de luttes et de résistance ont pu faire reculer le gouvernement. En janvier dernier, celui-ci a pris la décision d’abandonner le projet et la victoire en est revenue aux zadistes. Après toutes ces années, les environnementalistes qui protégeaient la nature, les jardins publics, l’agriculture naturelle et biologique ont finalement obtenu gain de cause. Ils ont donc continué à entretenir les cultures et l’agriculture naturelle, les jardins et le commerce populaires, les expérimentations biologiques. Le gouvernement, de son côté, malgré le fait d’avoir abandonné le projet d'aéroport et de gare TGV était incapable de digérer la victoire du peuple.
Le matin du 9 avril, à l’aube, le gouvernement a lancé une opération d’évacuation de force de la ZAD en mobilisant 2 500 militaires et la gendarmerie. Après huit jours d’intervention, le bilan est très lourd : 11 000 bombes à gaz ont été lancées, dont 3 000 explosives et assourdissantes. Au total, 1 400 bombes par jour ont été utilisées dans la ZAD contre 700 personnes uniquement. Ce qui revient à dire que les forces de l’ordre ont lancé une bombe à gaz toutes les minutes pendant huit jours sans discontinuer !
Les huit premiers jours de l'opération, et selon les propres sources de la police, 3 200 000 € ont été dépensé pour les forces de l’ordre. Et ce montant n'inclut pas les coûts des machines, du personnel ou de la police chargés d’intervenir sur la ZAD ou d'assurer la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur de Nantes.
Durant les attaques contre la ZAD dans les opérations menées par Macron et son gouvernement, plus de 150 personnes, dont des journalistes, ont été blessées, dont certaines grièvement.
Guerre contre la Syrie
Dans la nuit du 14 avril, malgré son appartenance à l’OTAN, Emmanuel Macron, sans demander l’approbation de son parlement, ni l’accord de son pays, a bombardé le territoire syrien avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Avant les attaques, la France en utilisant la presse avait diffusé une fausse propagande pour justifier les bombardements à venir : l’utilisation de l’arme chimique par Bachar El- Assad contre son peuple. Au total, 16 230 millions d'euros ont été dépensés par la France dans cette attaque contre la Syrie.
D’une part, afin de justifier sa volonté de privatiser la SNCF, le gouvernement Macron affirme que la société fait perdre des millions d’euros au pays. Et d’un autre côté, pour la guerre, il est prêt à dépenser un budget énorme, qui chaque jour prend de l’ampleur.
Prenant la suite de François Hollande, Emmanuel Macron finance également Syria Charity, une association proche des Frères musulmans qui commettent des massacres sur le territoire syrien et qui financent les jihadistes. Le président de Syria Charity a récemment été invité au Palais de l'Elysée et a reçu 50 millions d’euros pour l’aider à financer ses « projets » en Syrie !
Oui, vous avez bien entendu ! L’État français, qui a déclaré la lutte contre le terrorisme, soutient financièrement les terroristes en Syrie. Et ce sont ces mêmes terroristes qui perpétuent des attentats et tuent des gens sur le territoire français ainsi qu’en Europe.
Pour dire stop à la politique du gouvernement Macron, et pour montrer que nous sommes du côté des luttes des travailleurs, pour dire non au budget alloué pour la guerre ainsi qu’aux massacres des peuples, pour ne pas se faire spolier des droits acquis depuis des années, retrouvons nous le 1er mai dans les rues.
Retrouvons nous avec nos drapeaux rouges dans tous les meetings du 1er mai et dans les cortèges du Front populaire.
Le gouvernement fascisme de l’AKP en Turquie ne prendra pas en otage 80 millions de personnes avec la loi de l’état d'urgence.
Dans un pays sous l'Ohal, le gouvernement de l’AKP ne peut pas tromper son peuple sur les jeux électoraux.
On ne peut pas parler de démocratie dans un pays dirigé par le fascisme.
Le gouvernement Macron ne peut pas supprimer les avantages sociaux obtenus par la lutte d’un peuple pour le bien d’une poignée de riches.
Vive le 1er mai !
Nous sommes le peuple, nous avons raison, nous vaincrons !
Front Populaire France - Halk Cephesi Fransa