Toulouse : deux blindés de la gendarmerie sont arrivés pour la manif des gilets jaunes samedi

En prévision de la manifestation des gilets jaunes à Toulouse, samedi 15 décembre 2018, deux véhicules blindés de la gendarmerie ont été réquisitionnés par la préfecture. Détails.

En prévision de l’acte V de la mobilisation des gilets jaunes, prévu samedi 15 décembre 2018, à Toulouse, deux véhicules blindés de la gendarmerie ont été réquisitionnés, à la demande de la préfecture de la Haute-Garonne, précise cette dernière à Actu Toulouse.

Déjà utilisés à Marseille, Bordeaux et Paris

Utilisés pour la première fois à Paris le week-end dernier, mais également à Bordeaux (Gironde) et à Marseille (Bouches-du-Rhône), ces Véhicules blindés à roue de la gendarmerie (VBRG), pourraient donc être mobilisés pour la première fois dans la Ville rose, si la manifestation des gilets jaunes dégénère à nouveau dans la Ville rose.

À quoi servent-ils ?

Ces blindés sont destinés au maintien de l’ordre. Ils avaient notamment été déployés lors de l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), en avril 2018.

Sur son site Internet, le ministère des Armées précise :

    Ce véhicule blindé protège des tirs d’armes légères d’infanterie à 100 mètres. Il est spécialement utilisé lors des opérations de rétablissement de l’ordre et peut être également engagé dans des opérations de contre-terrorisme, en opérations extérieures, voire en défense opérationnelle du territoire.

Un véhicule qui possède des équipements lui permettant :

    le contre-tir sous tourelle
    le tir de grenades lacrymogènes sous tourelle
    la diffusion de gaz lacrymogène à partir de l’engin
    la projection de lumière face à un adversaire ou en appui d’une unité au contact.

« Il permet d’emporter un groupe de militaires de la gendarmerie mobile en configuration maintien de l’ordre ou combat. Il est décliné en 4 versions : VBRG treuil, VBRG lame, VBRG poste de commandement, VBRG normal (…). Aujourd’hui, il équipe (…) les antennes GIGN présentes dans chaque territoire ou département d’outre-mer », précise le ministère des Armées.

Contre les barricades

Lors de l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, leur utilisation avait notamment permis aux forces de l’ordre de démonter les barricades en feu qui entouraient le site. S’ils sont utilisés par les forces de l’ordre lors de la manifestation, samedi dans la Ville rose, ils serviront donc surtout à détruire les barricades enflammées par les manifestants, qui avaient été allumées en nombre, samedi 1er et samedi 8 décembre, à Toulouse, au centre-ville et dans le quartier Saint-Cyprien. Des engins qui devraient plutôt être déployés sur les grands boulevards que dans les petites rues adjacentes, vue la configuration de la ville.

Des blindés en provenance de Marseille

« Toulouse et l’Occitanie font partie de la zone de défense et de sécurité sud avec PACA et la Corse. Les deux blindés qui sont à Toulouse étaient déployés à Marseille, samedi dernier. Je m’en remets au forces de l’ordre et au préfet qui décident de la nature des moyens à mobiliser », précise de son côté le député LREM Mickaël Nogal, qui avait participé il y a quelques semaines à un stage de 48 heures auprès des gendarmes.
500 manifestants « ultra violents »

Pour rappel, samedi dernier, 39 personnes avaient été interpellées (contre 49 le 1er décembre) à Toulouse. Le préfet, dénonçant un « déchaînement de violence inouïe, avait indiqué que 500 manifestants « ultra violents » se trouvaient à l’intérieur du cortège, composé de quelque 5 500 personnes.

Nouvelle mobilisation

Malgré l’appel du gouvernement aux gilets jaunes, les invitants à ne pas manifester samedi 15 décembre suite à l’attentat survenu à Strasbourg (Bas-Rhin), une manifestation est bien prévue au centre-ville de Toulouse, samedi. Elle débutera à 14 heures, au niveau de la place Arnaud-Bernard. Les commerçants, durement touchés depuis le début de la mobilisation, et dont le chiffre d’affaires est en chute libre, ont également invités les manifestants à ne pas défiler.

Un appel auquel se joint Mickaël Nogal, qui les a rencontrés lundi : « Je regrette cette manifestation qui va mobiliser à nouveau nos forces de l’ordre. Surtout compte-tenu du contexte et des solutions annoncées par Emmanuel Macron, pour lesquelles nous allons siéger (à l’Assemblée nationale, ndlr) jusqu’à la fin de l’année, afin de pouvoir les mettre en œuvre au 1er janvier. J’estime que tout cela est de nature à créer le dialogue ». Pas sûr que le parlementaire soit entendu par les gilets jaunes et les casseurs…


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