La Turquie et la Russie réagissent


Un porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan, allié de Bakou, a dénoncé sur Twitter une «attaque de l'Arménie contre l'Azerbaïdjan», accusant Erevan d'avoir attaqué des «localités civiles».

De son côté, Moscou a appelé dans la matinée du 27 septembre «à un cessez-le-feu immédiat» et à la mise en place de pourparlers entre les deux parties.

Cette région disputée a été le théâtre d'une guerre au début des années 1990 qui a fait 30 000 morts. Depuis lors, les autorités azerbaïdjanaises veulent en reprendre le contrôle, par la force si nécessaire. Des pourparlers de paix sont dans l'impasse depuis de longues années et des combats opposent régulièrement sécessionnistes et Azerbaïdjanais, mais aussi Erevan et Bakou. En 2016, de graves heurts avaient failli dégénérer en guerre au Haut-Karabagh, et des combats meurtriers ont aussi opposé en juillet 2020 Arméniens et Azerbaïdjanais à leur frontière nord.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait menacé le 25 septembre l'Arménie de représailles en raison de son «comportement agressif». Bakou a profité de ses immenses réserves de pétrole pour dépenser sans compter en matière d'armement ces dernières années. L'Azerbaïdjan peut aussi compter sur le soutien sans faille du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui accuse régulièrement l'Arménie d'être une menace pour la stabilité du Caucase.

L'Arménie, bien plus pauvre, est plus proche de la Russie, qui y dispose d'une base militaire. Erevan appartient aussi à une alliance politico-militaire dirigée par Moscou, l'Organisation du Traité de sécurité collective, le Kremlin se positionnant en arbitre dans la région. Depuis près de 30 ans, il est parvenu à y éviter une guerre ouverte.


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