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Un enseignant décapité en région parisienne, l'assaillant présumé abattu par la police
Un enseignant a été décapité à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. L'assaillant présumé a été abattu par la police dans la commune voisine d'Eragny-sur-Oise. Le parquet antiterroriste s'est rapidement saisi de l'enquête.
Un homme a été décapité ce 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine, dans le département des Yvelines, en région parisienne.
Selon LCI, Reuters et BFM TV l'homme, qui aurait brandi un couteau au moment de sa tentative d'interpellation, a été abattu par la police à Eragny-sur-Oise. L'homme décapité est quant à lui un enseignant.
L'AFP avait d'abord rapporté que l'assaillant présumé avait été blessé gravement par balles. Selon la chaîne du groupe TF1, l'assaillant présumé serait connu des services de police et fiché S.
Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire : l'enquête a été ouverte pour «assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle», a indiqué le parquet.
Les faits se sont déroulés vers 17h, près d'un établissement scolaire, a ajouté par ailleurs une source policière à l'AFP. Les policiers de la Bac Conflans-Saint-Honorine ont été appelés pour un individu suspect rôdant autour d'un établissement scolaire, selon cette source.
Le professeur avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves
Sur place, les policiers ont découvert la victime et à 200 mètres plus loin, à Eragny, ils ont tenté d'interpeller un homme armé d'une arme blanche qui les menaçait et ont fait feu sur lui, le blessant grièvement.
Selon LCI et BFM TV, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, actuellement en déplacement au Maroc, rentre d'urgence à Paris. Selon les journalistes de ces médias, ainsi que du Parisien et de l'AFP, le professeur assassiné enseignait l'Histoire et avait récemment montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, prophète de la religion islamique, dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression. Emmanuel Macron doit se rendre à la cellule de crise mise en place au ministère de l'Intérieur, a fait savoir l'Elysée.
Plus tard dans la soirée, les députés se sont levés à l'Assemblée nationale dans une ambiance empreinte d'émotion, pour «saluer la mémoire» de l'enseignant décapité et dénoncer un «abominable attentat».
Le président de séance Hugues Renson (LREM) a pris la parole juste avant l'interruption des débats à 20h : «Nous avons appris avec effroi l'abominable attentat qui s'est produit. Au nom de la représentation nationale, en notre nom à tous, je tiens à saluer la mémoire de la victime.»
Il y a trois semaines une attaque au hachoir avait été perpétrée par un jeune Pakistanais près des ex-locaux de Charlie Hebdo à Paris.