Attentat dans une basilique à Nice : l'heure à des «décisions fortes» ?
Attentat dans une basilique à Nice : l'heure à des «décisions fortes» ?
Une attaque dans la Basilique Notre-Dame de Nice, qualifiée de «terroriste islamiste» par Emmanuel Macron, a fait 3 morts. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête, tandis que les responsables politiques multiplient les condamnations.
Jeudi 29 octobre
23h47 CET
«On se souvient de tellement de mots de tellement de présidents de la République qui nous ont expliqué qu'on allait voir ce qu'on allait voir et hélas ça continue à s'aggraver [...] Aujourd'hui, nous sommes soumis à une guerre qui nous est menée. Personne n'a envie de le reconnaître parce que personne n'a envie de riposter ou de prendre les mesures qui s'imposent», a déclaré sur RT France l'ancien député, ancien magistrat et ancien chef du service central de lutte anti-terrorisme, Alain Marsaud. Et de s'interroger : «Nous avons 30 ans de lâcheté, de compromissions et de naïveté. Est-ce qu'on va continuer ?»
22h22 CET
Asif Arif, avocat et spécialiste des droits de l’homme, s'exprime auprès de RT France au sujet de l'attentat qui frappé la ville de Nice le 29 octobre et qui a coûté la vie à trois personnes.
22h08 CET
Le procureur a ensuite retracé avec précision le déroulement de l'attentat, les déplacements de l'assaillant, son passage à l'acte et les conséquences qui en découlent, sans toutefois «communiquer tout élément de nature à nuire à l'enquête».
A 6h47, l'agresseur est entré dans la gare de Nice où il s'est partiellement changé avant d'en ressortir à 8h13. C'est à 8h29 qu'il a pénétré dans la Basilique Notre-Dame de l'Assomption. «Il y restera un peu moins d'une demi-heure, période pendant laquelle il s'est attaqué à trois victimes», a rapporté Jean-François Ricard.
Parmi les trois victimes de l'attentat au couteau, une femme de 60 ans présente «un égorgement très profond de l'ordre d'une décapitation», un homme de 55 ans a une plaie à la gorge, et une femme de 44 ans a de nombreuses plaies sur le corps, qui était parvenue à s'enfuir jusqu'à un bar à proximité de la Basilique avant de décéder de ses blessures.
Le procureur antiterroriste a également fait savoir qu'un «Coran» et «deux téléphones» avaient été retrouvés, ainsi que «l'arme du crime : un couteau qui présentait une lame de 17 centimètres» et «un sac contenant des effets personnel et à coté deux couteaux non utilisé».
Jean-François Ricard a ensuite annoncé que le pronostic vital de l'assaillant était toujours engagé.
22h03 CET
Le procureur de la République antiterroriste a d'abord rendu hommage aux victimes, à leurs familles et à la ville de Nice, avant de détailler : «Il ressort des témoignages des primo arrivants que cet homme s'est avancé vers eux de manière menaçante en criant "Allah Akbar".»
Selon le procureur antiterroriste, l'assaillant «était porteur au moment de son interpellation [...] d'un papier de la Croix Rouge italienne au nom d'un ressortissant tunisien né en 1999. Il ressort des premières investigations que cette identité est bien celle de l'auteur». En outre, il était «inconnu des services de renseignement».
21h33 CET
Lors de sa conférence de presse, le procureur de la République antiterroriste Jean-François Ricard a rappelé que le parquet national antiterroriste avait ouvert une enquête de flagrance pour «assassinat en relation avec une entreprise terroriste», «tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle».
21h05 CET
La Tunisie a condamné fermement l'attaque «terroriste» meurtrière de la basilique Notre-Dame de Nice et annoncé l'ouverture d'une enquête après des «soupçons» selon lesquels l'agresseur serait de nationalité tunisienne.
«La Tunisie condamne fermement l'incident terroriste à Nice et exprime sa solidarité avec le gouvernement et le peuple français», a indiqué un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères.
Soulignant son «refus de toute forme de terrorisme et d'extrémisme», la Tunisie met en garde contre «l'exploitation idéologique et politique des religions» et rejette «tout lien [entre religion] et terrorisme», d'après le même document.
Par ailleurs, la Tunisie a ouvert une enquête. «Un engagement a été pris d'ouvrir une enquête à la suite des soupçons selon lesquels un Tunisien a commis une opération terroriste à l'extérieur du pays. L'enquête va se poursuivre», a annoncé Mohsen Dali, substitut du procureur général au tribunal de première instance de Tunis, interrogé par l'AFP au sujet de l'attaque de Nice.