Résistance, créativité et patriotisme, voilà de quoi sont faits les Cubains
« Arrivé à mes 91 ans déjà, j’ai le cœur plein de joie », a déclaré le leader de la Révolution cubaine, le général d'armée Raul Castro Ruz, au terme du défilé du 1er Mai sur la place de la Révolution à La Havane, selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux
Le premier jour de mai s'est levé plein d'espoir, envahi par une avalanche de patriotisme. Une fois de plus, des millions de Cubains ont marché fièrement en rangs serrés, pour balayer toute illusion, s'il en restait une à l'ennemi, que ce peuple était capable de tourner le dos à sa Révolution.
Quelle meilleure date pour une telle démonstration de soutien à notre œuvre que celle de la Journée internationale des travailleurs ? Nous ne descendons pas dans les rues seulement en raison d'une belle tradition, mais parce nous sommes un pays d'hommes et de femmes qui ne restent pas assis à observer le présent qui passe, ou à penser, depuis l’immobilisme, à ce que sera l'avenir, mais parce que nous sommes un pays qui travaille, avec noblesse et dévouement, pour que présent et avenir soient meilleurs.
Deux années très dures ont précédé cette date, et même si nous n’avons jamais cessé de la fêter, soit depuis chez nous soit de manière virtuelle, revenir sur les places et dans les rues du pays, pour marcher unis, avec pour bannière les principes que nous défendons ensemble, qui sont le moteur qui nous anime, était sans aucun doute une aspiration qui vibrait dans l'âme de tous les révolutionnaires.
Un 1er Mai de rencontres, de joies, de confiance dans ce que nous sommes capables d'accomplir en tant que nation. Un 1er Mai de juste hommage au sacrifice collectif qui nous a permis d’accomplir deux grands exploits : survivre à la pire pandémie que l'Humanité ait connue en ce dernier siècle, et ce sans jamais négliger la défense de la Patrie, car les ennemis étaient prêts à nous faire mordre la poussière (bien que, comme d'habitude, chaque fois qu'ils le tentent, ce sont eux qui finissent dans cette triste posture)
Ce qui est certain, c'est que ni le virus naturel ni le virus de la haine n'ont empêché les masses laborieuses cubaines de rester actives, et pour ce faire, nous avons recherché de multiples stratégies et alternatives. Ainsi, grâce aux efforts de tous ceux qui n’ont jamais baissé les bras, malgré les incontestables limites économiques, les services indispensables ont été maintenus, la production de biens nécessaires pour éviter l'asphyxie économique due au blocus étasunien et soutenir les besoins fondamentaux de toute la population.
Le courage des travailleurs cubains a brillé au sein du personnel de santé, qui a non seulement protégé la vie du peuple à tout prix, en risquant la sienne, mais a donné les plus hautes preuves d'internationalisme et de solidarité.
Les talentueux et dévoués scientifiques qui, grâce à leur dévouement sans faille et à un engagement illimité ont démontré leur noblesse, en nous offrant l'énorme privilège de disposer de nos propres vaccins, dans un monde inégal et injuste où ce qui aurait dû être un droit inaliénable a également été un produit de négoce.
Nous ne saurions ignorer ceux qui, confrontés à l'arrêt temporaire de leur emploi habituel, ont revêtu leur costume de héros pour aller en zone rouge afin de soutenir leurs frères dans la lutte contre la COVID-19.
Le secteur non étatique a également fait preuve de beaucoup de dévouement et d'amour. En tant qu'entité active non seulement dans l'économie, mais aussi dans la construction sociale dans son sens le plus large, il a rempli de nobles missions et soutenu des initiatives visant à résoudre des problèmes spécifiques, à pallier des manques ou à aider les plus démunis.
Ce qui est certain, c'est que, de manière exceptionnelle, la masse des travailleurs cubains a répondu (et continue de le faire chaque jour) à l'appel urgent lancé par la Patrie, et chacun, à la place qui lui correspond, a su assumer son devoir, convaincu que l'engagement individuel ne saurait être différé pour rendre effectif le bien-être collectif.
C'est pourquoi, sur toutes les places du pays, en ce premier jour de mai, il y avait bien plus que des couleurs, des drapeaux et des slogans. Là, où des millions de Cubains se sont rassemblés, il y a eu loyauté, respect de l’histoire vécue, conscience révolutionnaire et beaucoup de dignité, bien plus que ce que nos ennemis sont capables de mesurer et de comprendre.
Nous ne sommes pas seuls, car celui qui sème l'amour et la solidarité récolte des frères. C'est pourquoi la chaleur humaine a débordé les places. Venus de différents pays du monde, les amis solidaires nous ont accompagnés dans ce qui est également une juste réclamation de davantage de justice pour ceux qui, dans le monde, souffrent encore de l'exploitation et de la misère, en étant privés des droits les plus élémentaires du travail.
Cuba vit, grâce à la volonté de ses enfants, grâce à la ténacité et à la force que nous donne l'unité ; elle travaille, parce que ces enfants-là savent qu'un révolutionnaire ignore les chemins plats lorsqu’il souhaite décrocher les étoiles.
Nous, les Cubains, sommes faits d'un alliage de résistance, de créativité et de patriotisme. Pour mémoire, ce matériau ne se corrompt pas, ne se dégrade pas, et encore moins se brise. •
Par; Leidys Maria Labrador Herrera