Retraites : ces journalistes de France 3 dénoncent le « mauvais traitement » de la réforme dans leurs JT

La Société des journalistes de France Télévision (France 3, rédaction nationale), dénonce le « mauvais traitement » de l’actualité sur les mobilisations contre la réforme des retraites, dans les JT de la chaîne.

MEDIA - Une « information digne de ce nom ». La Société des journalistes de France Télévision (France 3, rédaction nationale), a publié un communiqué ce lundi 27 mars pour dénoncer le « mauvais traitement » de l’actualité sur les mobilisations contre la réforme des retraites dans les JT de la chaîne.

Selon ce communiqué, le traitement de l’information fait la part belle aux violences des « casseurs » au détriment des millions de manifestants pacifiques dans toute la France. « Une mobilisation record lors de la manifestation nationale de jeudi dernier, les syndicats et les autorités sont unanimes. De quoi faire la une de nos éditions, non ? », peut-on lire.

« Montrer les aspects pacifiques et même festifs de cette opposition à la réforme des retraites, l’entrée massive des jeunes dans le mouvement, tout cela était éditorialement vérifiable, à Paris comme partout en France. Mais le soir même, le 19/20 ouvre sur un long sujet “casseurs”, qui passe en 10 secondes sur les matraquages de manifestants par les CRS. La manif n’arrivera qu’après. », regrette le SDJ.
Ne pas s’attarder sur les violences policières

Une « hiérarchie de l’information » qui « s’inverse », trop de place est laissée à « la violence des casseurs » et pas assez aux manifestants et à leurs revendications contre le projet de loi… Pour le SDJ, le contenu des JT de France Télévision, notamment France 3 et France 2, est loin de représenter la réalité du terrain.

Quid notamment des défilés de millions de personnes dans les rues qui ont été évincés de certaines éditions du journal, dès le lendemain matin de l’événement ?

Le SDJ pointe aussi l’absence de couverture médiatique des violences policières, qui ont été dénoncées par la LDH et le Conseil de l’Europe. « Dans nos éditions ce sont bien les casseurs qui font la une… Avec un soin tout particulier à ne pas évoquer les violences policières, et le retour de pratiques interdites : nasse, tabassage à l’aveugle, charges et propos inappropriés de la part des forces de l’ordre, des dérives pourtant dénoncées par la LDH et même le Conseil de l’Europe », assène le communiqué.

Le SDJ accuse la chaîne de mettre sous le tapis le « retour de pratiques interdites », ou les comportements violents de policiers. Ceci telle que « la charge des forces de l’ordre à Paris sur le carré de tête où se trouvait l’intersyndicale ».

« Une démocratie, c’est aussi une police qui sait se tenir… Comme une information digne de ce nom », conclut le SDJ.


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