Pour Barack Obama, Cuba et le Vénézuela représentent des menaces pour la sécurité nationale

Le décret autorisant le Président à utiliser des mesures d'urgence pour lutter contre la menace nationale, lui permet de mettre en place des sanctions contre le pays concerné.

Vendredi 13 janvier dernier, les États-Unis ont déclaré une urgence nationale afin de traiter les "menaces" perçues à Cuba et au Venezuela, mais aussi en l'Iran, en Libye, en Ukraine, au Zimbabwe ainsi qu’avec les pays qui, selon Washington, paraissent "soutenir le terrorisme". Ces décisions prorogent pour une  année supplémentaire les sanctions économiques déjà en place.

Quelques jours après avoir mis fin à la politique connue sous le nom de «pieds secs, pieds mouillés», qui obligeait les autorités américaines à accorder la résidence aux  immigrants Cubains sans visas qui touchaient terre, le président Barack Obama a annoncé que l'une des principales menaces pour la sécurité nationale des États-Unis est l'immigration de masse des sans-papiers venant de Cuba, a déclaré l’agence Sputnik.

Concernant le Vénézuela, Obama a utilisé un décret de mars 2015 pour déclarer que la situation dans le pays "ne s'est pas améliorée". Il a notamment cité les violations des Droits de l’Homme, la persécution des dissidents politiques et les restrictions à la liberté de la presse.

Quand une urgence nationale avait été déclarée contre le Vénézuela en 2015, Obama avait également ordonné des sanctions contre sept fonctionnaires vénézuéliens, stipulant qu'ils leur serai interdit de voyager aux États-Unis et que tous leurs avantages seraient suspendus et leurs biens confisqués.

En vertu de la Loi sur les urgences nationales, les sanctions doivent être renouvelées chaque année. Cependant, les ordonnances signées par Obama vendredi dernier ne pourront prendre fin avant un délai de deux mois après l’investiture de Trump. La mesure semble suggérer que le gouvernement d’Obama est inquiet quant aux renouvellements qui pourraient être négligés dans la confusion attendue suite à l’arrivée de Trump à la Maison Blanche. S’il le souhaite, Trump pourrait annuler ces mesures par décret présidentiel.
La prolongation des sanctions américaines contre l'Iran se produit malgré l'accord historique conclu l'an dernier entre les deux pays. Celles contre la Russie, imposées en réponse à leurs actions en Ukraine et en Crimée, sont été décidées après l'hystérie récente provoquée par la suspicion d'ingérence du régime de Poutine dans les élections américaines. Certains ont également spéculé sur le fait que Trump, en choisissant Rex Tillerson comme secrétaire des affaires étrangères, a eu pour objectif de pouvoir débloquer un projet de plusieurs milliards de dollars, négocié par Tillerson avec la Russie du temps où il était PDG d'ExxonMobil.

Les États-Unis ont actuellement officiellement déclarés 31 urgences nationales.

Dogan Presse Agence


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