Lutter pour survivre
Il faut lutter pour conserver son humanité. C’est devenu un devoir collectif depuis 114 jours où Nuriye Gülmen et Semih Özakça, licenciés au cours des purges massives qui sévissent en Turquie suite au coup d’État avorté de juillet 2016, ont entamé une grève de la faim. Ultime moyen de faire entendre leurs revendications face à un pouvoir despotique. Mais la puissance de leur combat fait trembler le sultan en place. Il est des silences qui déchirent les tympans. Il est des sourires qui illuminent les ténèbres. Et sent-il déjà que l’éclat de ces mêmes sourires menace de le faire vaciller de son trône ?
Cependant du fond de leur cellule, leur vie se réduit inéluctablement telle une peau de chagrin.
Et il faut engager la lutte à leurs côté pour les valeurs qui sont les leurs, pour les valeurs qui sont les nôtres.
234 jours de résistance. 114 jours de grève de la faim. 38 jours de détention.
Le sacrifice qui est le leur devient chaque jour plus insupportable. Et pourtant. Ils résistent jusqu’au bout de leurs forces allant jusqu’à sacrifier leur vie pour s’opposer aux répressions. Ils sont désormais devenus le symbole de la lutte pour la justice, les icônes d’une résistance populaire.
Mais la fin d’une vie n’est pas la fin d’une bataille. La fin d’une bataille n’est pas la fin d’une guerre. Et si une telle chose devait se produire, alors ce même combat serait repris par tous ceux qui, impuissants, auraient assisté à cette fatalité. Il est des torrents qui se transforment en fleuves. Le combat de deux personnes soulèvera les multitudes. Et la résistance, inexorablement, assaut après assaut gagnera la victoire finale…
#NuriyeVeSemihHeryerde
#nuriyevesemiheözgürlük
#nuriyevesemihişealınsın
#NuriyeveSemiheGüveniyoruz
Béatrice Taupin
Dogan Presse