La lutte continue Í  la Cour européenne des droits de l’homme pour Nuriye et Semih

Jeudi 5 octobre, de 11 heures à 16 heures, le Front Populaire de Nancy accompagné de membres de la plateforme de soutien à la Résistance de Stuttgart était présent devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour défendre la cause des deux professeurs turcs en grève de la faim depuis 216 jours.

Comme tous les jeudis depuis maintenant plusieurs semaines, les militant(e) nancéen(ne)s du Front Populaire ont manifesté en compagnie de membres de la plateforme de soutien à la Résistance de Stuttgart et d’un musicien de Grup Yorum afin d’apporter de nouveaux éléments au dossier de Nuriye Gülmen et Semih Özakça.
Ces deux professeurs en grève de la faim depuis 216 jours sont désormais dans un état critique. Ils ont perdus leurs emplois dans le cadre des purges qui sévissent actuellement en Turquie et luttent avec acharnement pour récupérer leurs postes d’enseignants. Abusivement accusés d’appartenir à une organisation terroriste, une peine de 20 ans de prison est encourue à leurs égards. Dans une volonté notoire du gouvernement turc de l’empêcher de plaider sa cause lors de la deuxième partie de leur procès le 28 septembre dernier, Nuriye a été hospitalisée contre sa volonté dans le service de soins intensifs de l’hôpital Numune à Ankara. Elle y est isolée depuis 14 jours dans des conditions plus que déplorables où ses droits à la vie privée et à la santé sont quotidiennement bafoués. Semih a quant à lui pu assurer sa défense mais les deux enseignants restent dans l’attente de la prochaine audience qui aura lieu le 20 octobre prochain.
En conséquence, les initiatives de solidarité à travers l’Europe se multiplient et particulièrement les manifestations devant la CEDH tous les jeudis à 11 heures.
Le 5 octobre, la situation a été relativement compliquée pour les membres de la délégation qui sont entrés à l’intérieur de la Cour. Ils ont tout d’abord été accueillis par la sécurité qui, dans un premier temps, leur a expliqué que personne ne les recevrait. Puis des policiers les ont obligé à présenter leurs pièces d’identité les menaçant de les mettre en garde à vue en cas de refus. Finalement, ils ont pu rencontrer le juriste en charge du dossier qui les a entendu pendant presqu’une heure. Il les a assuré que dans les jours à venir des informations sur la situation des deux enseignants seraient disponibles par le biais des avocats ou directement sur le site de la CEDH.
Puis la manifestation a continué à l’extérieur jusqu’à 16 heures avec distribution de tracts et diffusion de slogans en quatre langues : français, allemand, anglais et turc.
Rendez-vous est pris au même endroit jeudi 12 octobre où un maximum de personnes sont attendues afin d’être solidaire au combat de Nuriye et Semih qui sont en train de mourir pour faire respecter leurs droits.

Béatrice Taupin
Dogan Presse Agence


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