Un militant de la CGT sous contrÍ´le judiciaire
Suite à son arrestation lors de la grève des fonctionnaires du 10 octobre à Paris, un militant de la CGT est placé sous contrôle judiciaire.
Lors de la grève des fonctionnaires le 10 octobre à Paris, un syndicaliste de la CGT a été interpelé par les forces de police puis blessé. Placé en garde à vue au commissariat du cinquième arrondissement, il a été présenté en comparution immédiate au Palais de justice le 13 octobre sous le chef d’inculpation de « violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique » et de « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de bien ». La 23e Chambre correctionnelle de Paris l’a placé sous contrôle judiciaire jusqu’à sa comparution à l’audience de renvoi du 24 novembre prochain avec interdiction de paraître sur des lieux de manifestation et obligation de pointage une fois par semaine au commissariat de Montrouge.
Lors des mobilisations contre la « loi travail », on avait assisté à des dérives répressives où les consignes policières semblaient être de blesser des individus au détriment de la manière usitée qui était de repousser un groupe. Depuis, on assiste à des violences policières systématiques durant les manifestations. Le cas de ce militant CGTiste semble malheureusement illustrer ce triste constat. Et l’on peut craindre que la militarisation du maintien de l’ordre s’apparente dangereusement à une légitimation de la violence d’État.
B.T.
Dogan Presse