Ode Í un monde qui s’écroule
À toutes les femmes qui ont engendré une part de l’humanité
À toutes celles qui ont porté un bout de leur cœur dans le creux de leurs mains
Aux femmes qui ont entendu le cri de la découverte du monde suivi du hurlement d’un départ prématuré
À celles dont les bras dans un dernier geste d’amour ont tenté de retenir un ultime souffle de vie
Pour toutes les femmes dont le cœur sera à tout jamais qu’une plaie béante
Pour toutes les mères pour qui cette date ne peut être que source de désespoir
Nous, mères, connaissons cet amour incommensurable que nous avons pour nos enfants
Nous, femmes, pleurons ces enfants qui dorment dans la tendresse éternelle de leurs mères
Lorsqu’on assassine un enfant, c’est le cœur d’une mère qu’on détruit
Mais lorsqu’on est mère, on le reste à jamais, au-delà de l’insoutenable
Toutes ces femmes dont le cœur saigne sont les mères d’une humanité perdue.
Mais toutes ces mères protègent au fond d’elle ces trésors qui leur appartiennent à jamais
Alors, ne cessez pas de chanter les souvenirs que personne ne peut effacer
Regardez dans chaque fleur qui éclos les sourires de vos enfants
Sentez dans chaque goutte de pluie les baisers de ceux qui furent
Ecoutez le vent qui vous murmurent des milliers de « je t’aime ».
B.T.
Dogan Presse