Turquie : un séisme de magnitude 7,8 provoque la mort de dizaines de personnes dans le sud du pays et en Syrie

Les séismes, survenus en pleine nuit, ont entraîné l’effondrement de près 3 500 bâtiments dans le sud-est de la Turquie. Les bilans fournis par les autorités turques et syriennes ne cessent de s’alourdir.


Inlassablement et dramatiquement, les chiffres ne font que grimper. Un séisme de magnitude 7,8 a fait au moins 2 600 morts, lundi 6 février, dans le sud-est de la Turquie et la Syrie voisine, selon le dernier bilan toujours provisoire.

Un très grand nombre de victimes restent piégées sous les décombres de milliers de bâtiments. La pluie et la neige, tombée à certains endroits en abondance, et la baisse des températures avec la tombée de la nuit compliquent le travail des secouristes et la situation des sinistrés. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit s’attendre à un bilan final beaucoup plus élevé. « Nous voyons souvent des chiffres huit fois plus élevés que les bilans initiaux », a dit Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence du bureau européen de l’OMS, interrogée par l’Agence France-Presse.

La première secousse s’est produite à 4 h 17 heure locales (2 h 17 à Paris), et l’épicentre a été localisé dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 kilomètres environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5, à 11 h 24 heure de Paris, toujours dans le sud-est de la Turquie. L’épicentre se situait cette fois à 4 kilomètres au sud-est de la ville d’Ekinozu.

« Avec ma femme et mes enfants, nous avons couru vers la porte de notre appartement au troisième étage. Dès que nous l’avons ouverte, le bâtiment tout entier s’est effondré », a raconté Oussama Abdelhamid, un habitant d’un village syrien frontalier de la Turquie, soigné à l’hôpital Al-Rahma de Darkouch. Il a « miraculeusement » survécu avec sa famille. A Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l’effet du séisme, survenu à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.

En Turquie, le bilan dépasse les 1 600 morts, selon le ministre de la santé turc, Fahrettin Koca. Près de 3 500 immeubles se sont effondrés. Le pays n’avait pas connu de séisme d’une telle violence depuis celui du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul. Les intempéries qui frappent cette région montagneuse paralysent les principaux aéroports autour de Diyarbakir et Malatya, où il continue de neiger très fortement. Partout, les habitants se mobilisent et tentent de fouiller les décombres à mains nues. En Syrie, le millier de morts a également été dépassé, selon le ministère de la santé syrien et des secouristes en zones rebelles.


Selon le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a lancé un appel à l’union nationale, la Turquie a reçu les offres d’aide de quarante-cinq pays. Il a décrété un deuil national de sept jours. Quant au gouvernement syrien, il a lancé un appel à l’aide à la communauté internationale.

L’aide internationale s’organise

Du monde entier ont afflué les messages de soutien, du président américain, Joe Biden, à ses homologues russe, Vladimir Poutine, et chinois, Xi Jinping, en passant par le pape François, qui s’est dit « profondément attristé », ainsi que les propositions d’aide humanitaire et médicale.


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