2006-2016 Distilbène : Victime de médicament un combat inégal contre les laboratoires pharmaceutiques !

Près de 10 ans jour pour jour après le dépôt de ma plainte comme victime du DES contre UCB Pharma (Distilbène) et Novartis (Stilboestrol), ce jeudi 13 octobre 2016 la cour d’appel de Versailles doit se prononcer sur ma procédure judiciaire.

Est-ce qu’elle va confirmer le jugement du tribunal d’instance de Nanterre qui le 22 mai 2014 a déclaré : « Ainsi il est établi que Mme Chevallier souffre d'une malformation utérine qui entraine pour elle une infertilité primaire et définitive pour laquelle les experts après l'avoir examinée ont retenu qu'elle était très probablement en relation avec son exposition in utéro au DES. Compte tenu des conclusions des experts, du fait que les troubles présentés par Mme Chevallier peuvent correspondre à certains troubles rencontrés par les femmes exposées in utéro au DES même s'ils ne correspondent pas à la malformation considérée comme typique de l'exposition au DES, et dans la mesure où l'expertise n'a pas permis de mettre en évidence d'autre facteur causal autonome, il existe des présomptions précises, graves et concordantes de ce que l’exposition de Mme Chevallier au Distilbène in utero est bien la cause de ses malformations et de son infertilité. La société UCB PHARMA doit donc être déclarée responsable des préjudices subis par Mme Chevallier ».

Depuis 10 ans presque rien ne s’est passé pour les victimes du DES même si je veux souligner des belles avancées judiciaires comme le renversement de charge de la preuve obtenu en 2009, les victoires de victimes DES qui ne se sont pas découragés malgré la lourdeur des procédures, les victoires de petits fils DES comme celle de Julien ou de Loïc…
Pourquoi 10 ans après je suis encore là à me battre alors que comme me dit mon fils ainé à 8 ans « mais maman tu as deux enfants maintenant ». Oui j’ai deux enfants que j’ai eu la chance de pouvoir adopté au Vietnam après des années de souffrances et de combats.
Simplement il y a des rencontres DES, des victimes que je n’oublierai jamais, des histoires, des témoignages qui font parties de mon histoire…
Jamais je ne laisserai les victimes du DES tombaient dans l’oubli…Il y a pour moi des responsabilités à assumer par les laboratoires, par les pouvoirs publics et tant que je pourrai je me battrai à cette fin.

J’ai lancé une pétition afin de recenser chaque victime du DES.
Nous ne connaissons pas le futur d’une victime DES aujourd’hui, de ces enfants, petits-enfants…

Nous pouvons encore agir en diffusant l’information, et surtout en offrant l’opportunité à chaque victime d’être reconnu…
Je ne connais pas la décision qui sera rendu ce jeudi 13 octobre 2016 mais quelle qu’elle soit je sais que je n’ai jamais baissé les bras et je continuerai à agir au côté de chacune des victimes DES, au côté de chacune des victimes de médicaments.
Ce procès, mon procès c’est le mien et aussi comme je les déclarai aux juges celui de chaque victime.

Je continuerai à me battre pour dénoncer ce combat de David contre Goliath en remerciant ceux et celles qui durant près de 10 ans m’ont accompagnés, soutenus et aidés à faire connaitre ce scandale.

Stéphanie Chevallier
www.lesfillesdes.com


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