Tremblement de terre – Ce n’est pas le moment de polémiquer !
Ce n’est pas le moment des polémiques, surtout lorsqu’elles viennent des étrangers. Cela va durer jusqu’à la prochaine tragédie mais pour l’instant nous, les italiens, faisons preuve de solidarité et restons unis.
Le centre de l’Italie continue à trembler ainsi que ceux qui y vivent. Tremblent également les personnes qui ont de la famille ou des amis sur place. Même ceux qui n’ont pas de proches dans la région peuvent imaginer le drame que les italiens sont en train de vivre depuis des mois, depuis des années.
Des villages ayant résisté pendant des siècles sont en train de s’écrouler. L’Italie est un pays hautement sismique et apparemment la nature a décidé de déplacer notre terre vers l’Est. Je ne suis pas géologue et je ne me lance pas dans des explications des mouvements tectoniques.
Les médias de nombreux pays suivent “notre” tremblement de terre. Ils sont tous spécialistes du commentaire et rappellent constamment que nos constructions sont illégales. En France, en revanche, ils sont parfaitement préparés ! Dommage que leur territoire ne soit que partiellement situé sur une zone sismique et qu’à l’école, les élèves soient uniquement entraînés aux alertes incendies.
Dommage également que les maisons françaises, même les plus modernes, ne respectent pas des normes élémentaires de bon sens alors qu’en Italie, nous avons des règles de sécurité draconiennes. Il est vrai qu’on ne les applique pas toujours puisque certains ont utilisé du béton non armé.
Lorsque je vois les ruines de Norcia ainsi que les images d’anciens villages ayant résisté aux tremblements de terre au cours des siècles et qui, aujourd’hui seulement, sont en train de s’écrouler, nous pouvons envisager que tout ne dépend pas des normes de sécurité actuelles.
D’autres nations ont-elles rasé au sol leurs anciennes villes pour les remplacer avec des bunkers anti-sismiques ? Bien sûr que non ! Donc, s’il vous plaît, un instant de silence. On en parlera après.
Bon courage à tous ceux qui sont en train de vivre en tremblant.
Luisa Pace